Family buyouts : le leadership d’Ardian en Italie

« Les chiffres témoignent de la croissance exceptionnelle que ce bureau a réalisée », souligne Nicolò Saidelli, Conseiller auprès de la Présidente en stratégie et acquisitions, Co-Head of Buyout et Head of Italy. Avec 60 professionnels sur place et plus de 10 milliards de dollars de capitaux investis, Ardian est aujourd’hui la plus grande équipe internationale de private equity en Italie.

Nicolò Saidelli a joué un rôle central dans le développement de la présence d’Ardian en Italie depuis ses débuts et a vu l’équipe grandir au cours des 18 dernières années. Il indique que l’attrait du pays réside dans son « marché particulièrement dynamique, composé de sociétés de taille moyenne – mais aussi de grande taille – dirigées par des entrepreneurs très créatifs ».

Aujourd’hui, la presse confirme l’essor du secteur du private equity italien, qui a mobilisé l’an dernier 56,4 milliards d’euros à travers 496 transactions – soit plus du double du montant de 2023. Selon le Global Private Equity Report 2025 de Bain & Company, il y avait 1 200 entreprises italiennes sous propriété de private equity en 2024, avec une croissance annuelle moyenne du chiffre d’affaires de 9 %.

Le leadership d’Ardian en Italie

Malgré ce succès, Nicolò Saidelli rappelle que le bureau de Milan a été lancé dans un environnement très incertain lors de la crise financière mondiale de 2008. « Entre 2008 et 2012, plus de 20 fonds internationaux de private equity ont quitté l’Italie en raison des incertitudes politiques et macroéconomiques », dit-il. « L’Italie était alors perçue comme assez volatile.»

Pourtant, la Présidente et Fondatrice d’Ardian, Dominique Senequier, a vu une opportunité là où d’autres voyaient un risque. « Elle a eu l’intuition d’aller à contre-courant et a décidé d’ouvrir le bureau. Pendant une période de crise mondiale, nous nous sommes installés alors que d’autres partaient. Notre croissance, nos résultats et notre track record ont prouvé que la décision était la bonne », ajoute Nicolò Saidelli. 
 

Près de 20 ans plus tard, tous les fonds internationaux de private equity sont revenus en Italie. « Chaque jour, un nouvel acteur s’installe ici parce qu’il voit l’attractivité du marché italien », souligne Nicolò Saidelli. Aujourd’hui, le pays bénéficie d’une stabilité macroéconomique et politique nettement renforcée, tandis que le centre financier de Milan est animé d’une effervescence que la presse financière a comparée à celle de « Londres dans les années 1990. »

Dans ce contexte, le véritable enjeu consiste à maintenir une position de leader. « Nous disposons de tous les atouts nécessaires pour y parvenir, grâce à l’excellence de nos équipes dans chacun de nos secteurs. », affirme Nicolò Saidelli. « Le flux de transactions demeure élevé, les opportunités sont là, et nous considérons toujours l’Italie comme un marché très attractif pour investir. »
 

Les entreprises familiales en Italie

Une composante essentielle de la stratégie d’Ardian en Italie repose sur les rachats familiaux, dans lesquels la société s’associe à des entrepreneurs qui recherchent un partenaire financier pour les accompagner dans la planification de la succession, la transition de la propriété ou la structuration d’un accord de rachat garantissant la pérennité de l’entreprise. Ce dernier point est crucial : de nombreux entrepreneurs italiens sont confrontés à des enjeux de succession. Heureusement, il est aujourd’hui largement reconnu parmi les entrepreneurs que le private equity constitue une solution viable à cette problématique.

Ici, les relations sont essentielles. « Nous faisons toujours preuve de flexibilité et adaptons notre approche », explique Nicolò Saidelli. « Les besoins de chaque entrepreneur sont uniques, que ce soit en matière de structuration, de levée de capitaux ou de constitution de la bonne équipe de direction. Cette capacité d’adaptation est devenue un avantage concurrentiel pour nous. »

Un exemple marquant de cette approche est le partenariat d’Ardian avec Neopharmed Gentili, l’une des plus grandes entreprises pharmaceutiques italiennes dans le domaine des soins primaires, toujours dirigée par la deuxième génération de la famille Del Bono qui a fondé l’entreprise.

En 2018, la famille a choisi Ardian pour soutenir ses ambitions de croissance. Depuis, l’entreprise est passée de 145 millions d’euros de chiffre d’affaires à plus de 310 millions, atteignant une impressionnante marge d’EBITDA de 45 %. Ardian a facilité six acquisitions pour l’entreprise et a contribué au lancement d’une obligation de 700 millions d’euros qui a considérablement réduit le coût de la dette de l’entreprise.

« Nous avons entretenu la relation avec la famille pendant plus de dix ans avant la transaction », se souvient Nicolò Saidelli. « Lorsque vous traitez avec des familles, elles doivent vous connaître vous faire confiance en tant que partenaire légitime. » C’est un investissement important en temps pour établir la confiance avec le vendeur et comprendre la dynamique familiale. « Mais une fois que la famille décide de s’associer à vous », indique Nicolò Saidelli, « l’affaire est à vous. »

La relation était si forte qu’en 2022, Ardian a réinvesti aux côtés d’un autre fonds pour soutenir la consolidation et le développement international de l’entreprise. Aujourd’hui, l’entreprise continue de croître, avec plus de 120 millions d’euros d’EBITDA (contre 42 millions à l’origine). Plus récemment, l’entreprise s’est développée dans le domaine des maladies rares.

Cet exemple illustre parfaitement la capacité d’Ardian à créer de la valeur en  partenariat avec une famille et s’inscrit parmi les nombreux succès d’Ardian dans le secteur de la santé en Italie. Pour donner un autre exemple, la collaboration d’Ardian avec le fabricant d’implants orthopédiques Lima a été reconnue par la Harvard Business School comme une étude de cas en gouvernance d’entreprise avec les sociétés du portefeuille.