La dette privée s’octroie des domaines qui étaient jusqu’alors l’apanage des banques.

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Histoire de croissance

La dette privée s’octroie des domaines qui étaient jusqu’alors l’apanage des banques.

  • 01 Juin 2020

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  • Private Credit

  • Belgique

Temps de lecture : 4 minutes

    Entretien avec Alpega

    Julia Seidl : À l’origine, notre société était un carve-out de Wolters Kluwer Transportation Services, Ardian fournissant la dette de Castik Capital, notre actionnaire privé. Nous exploitons un marché généraliste de fret sur lequel les sociétés peuvent négocier directement entre elles le transport, et nous avons également une activité de logiciel de gestion des transports qui commercialise et met en oeuvre notre logiciel de logistique dans les grandes entreprises. La transaction initiale a été réalisée début 2017, avant que je ne rejoigne la société et, depuis cette date, Ardian a fourni deux autres lignes de financement pour une acquisition en Espagne et le soutien à la croissance organique.

    Mark Brenke : Notre relation avec Alpega est intéressante car cette transaction, qui était notre premier financement senior stretched, a démontré notre capacité à prévoir des situations avec un effet de levier moindre, dans lesquelles les consortiums bancaires ont toujours été privilégiés. Alors que les banques européennes continuent de se replier, y compris sur le prêt aux entreprises mid cap, de plus en plus d’emprunteurs voient les avantages de collaborer avec un fonds pour la dette senior, par rapport aux produits unitranches que nous proposions jusqu’alors. D’un autre côté, au cours de ces dernières années, nos investisseurs se sont davantage familiarisés avec notre catégorie d’actifs et ils savent désormais faire la distinction entre les différents profils risques/rendements de la dette privée. Cela se traduit par un appétit croissant des investisseurs pour ces financements à faible risque et à effet de levier moindre.

    • + de 30

      années d’expérience dans les services de tranport

    Julia Seidl : Si je compare cette relation avec mes expériences précédentes avec un consortium bancaire, je vois très clairement les avantages de la dette privée. Le principal avantage de travailler avec Ardian repose sur sa souplesse dans la structure du financement pour répondre à nos besoins, par rapport aux offres plus classiques proposées par les banques. Ardian possède également un bon degré de compréhension de notre activité, largement supérieur à celui de nombreuses banques, et nous collaborons constamment avec les mêmes interlocuteurs. Nous avons une relation directe avec l’équipe d’Ardian, et nous n’avons donc pas à nous soucier d’être renvoyés vers les nombreux départements de plusieurs banques distinctes.

    Mark Brenke : Pour nous, ces points sont également importants. Nous avons su acquérir une bonne connaissance du secteur d’Alpega, ce qui nous a permis d’adopter une approche souple de ses besoins de financement et d’être réactifs quand la société avait besoin de nous, notamment pour répondre à des opportunités de fusions-acquisitions. Et bien que le levier sur cette opération ait été faible, en raison des défis du carve-out de Wolters Kluwer et de la complexité du modèle économique, nous avons toujours su, avec Castik, qu’au fil du temps, il y aurait un réel potentiel à proposer davantage de financement pour accompagner le développement de la société. Une fois encore, avoir de bonnes connaissances du secteur et compter sur des relations stables et locales nous a permis d'avoir la souplesse que la société attendait de nous.

    • + de 200 000

      utilisateurs pour la plateforme d'Alpega

    Julia Seidl : Le financement fourni par Ardian est légèrement plus onéreux que ce qu’aurait pu nous proposer une banque, mais nous sommes prêts à payer davantage pour ce service car nous savons qu’Ardian peut nous accompagner dans notre développement. Autre élément important pour nous : bien que le processus de refinancement lui-même soit très intense, le reporting constant d’Ardian est très raisonnable comparé à celui que nous avions avec les banques commerciales. Nous n’avons pas à gérer les flux de reporting de quatre ou cinq banques différentes, qui seraient chronophages pour la direction ou l’équipe Finance. Nous avons désormais plus de temps à consacrer à ce qui compte vraiment pour notre société. Nous faisons notre maximum pour atteindre une croissance durable à deux chiffres sur les prochaines années et, bien que les perspectives de plans de fusions-acquisitions soient inexistantes aujourd’hui, nous continuerons à chercher des opportunités. Forts de ces ambitions, nous espérons sincèrement qu’Ardian restera à nos côtés durablement.

    Mark Brenke : C’est ce que nous espérons également. Cette relation bilatérale et sincère est très avantageuse, elle nous permet de proposer un financement adapté qui répond beaucoup mieux aux besoins de l’emprunteur. Je pense que cette capacité et la possibilité de gérer la relation client grâce à des équipes locales nous offrent un avantage certain sur ce marché, particulièrement avec les emprunteurs qui n’ont jamais eu recours au financement par des fonds et qui, historiquement, ont toujours fait appel aux banques. Ils en mesurent les atouts, mais veulent également un interlocuteur local à qui s’adresser, à l’instar des banques.

    • 80

      pays avec une présence locale